Yopougon : Des hommes armés ouvrent le feu sur un bus de la Sotra

Un bus de la SOTRA et plusieurs « gbakas » incendiés

La commune de Yopougon a été secouée le vendredi 25 février 2011, dès le début de la matinée, par des échauffourées et des actes de vandalisme, après l’incendie d’un bus de la Société des transports abidjanais (SOTRA) et de la statue à l’entrée de la commune par le deuxième pont. Il faut le rappeler, ce autobus a essuyé des tirs d’armes de guerre qui ont obligé, tous les passagers à s’enfuir avant que le « sniper » et ses acolytes n’y mettent le feu. C’en était de trop, selon ces « jeunes patriotes ». En représailles, plusieurs véhicules de transport en commun appelés communément « gbakas » ont été cassés puis incendiés. La tension était vive jusqu’en début d’après-midi, malgré la tenue d’une réunion de Charles Blé Goudé avec les jeunes patriotes au Baron, à Yopougon. Comment en est-on arrivé à cette situation ? Selon des témoins, un groupe de jeunes, des militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), donc des partisans d’Alassane Ouattara, auraient incendié un bus de la SOTRA, répondant ainsi au mot d’ordre de révolution de leurs leaders.

Contrairement aux autres communes où les actions menées dans ce sens ont entrainé des affrontements entre les manifestants du RHDP et les forces de l’ordre, à Yopougon, c’est plutôt la population elle-même qui est sortie pour dénoncer, avec une certaine violence l’attaque de ce bus. Des barricades ont été installées un peu partout dans la commune et étaient tenues par des jeunes patriotes ou des riverains, qui ont décidé désormais d’assurer eux-mêmes la sécurité de leurs quartiers. Le carrefour de la Cathédrale Saint-André, le ‘’Katmandou’’ et bien d’autres secteurs du quartier Sicogi présentaient un paysage différent. Terrés dans leurs maisons, dans les garages, les lavages auto, c’est autour de 11h que les transporteurs, principalement les taxis communaux et intercommunaux ont repris progressivement le travail. Les « gbakas » avaient disparu. Les jeunes qui avaient pris possession de la commune, faisaient la loi dans les rues, et quelques uns profitaient pour casser des magasins. La tension a baissé d’un cran quand un message de Charles Blé Goudé a traversé la commune, de bouche à oreille, demandant aux jeunes patriotes de rentrer chez eux non seulement pour éviter des affrontements entre militants LMP et RHDP, mais aussi pour permettre aux transporteurs de travailler.

 

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