La vague révolutionnaire partie de la Tunisie et qui s’est étendue dans nombre de pays arabes est-elle en train de gagner le Faso, le pays des hommes intègres? Plusieurs indices plus ou moins pertinents le laissent penser. Partie du décès jugé suspect du lycéen Justin Zongo, la contestation a gagné l’ensemble du pays livré aux flammes rageuses des manifestants.
Même les appels au calme du gouvernement n’ont pas jusqu’ici réussi à faire baisser la tension. Malgré une brève accalmie le temps du FESPACO, les hostilités ont repris de plus belle il y’a quelques jours. Dans les localités de Koupéla, Pouytenga, Gourcy, Yako, Dori, Boulsa, Diapaga, Fada N’Gourma, Ouahigouya, les élèves ont tout brûlé sur leur passage, s’en prenant particulièrement aux édifices publics et aux commissariats de police, libérant plus d’une vingtaine de détenus. Mais c’est surtout Ouahigouya, la quatrième ville du pays qui a cristallisé la rancœur des contestataires. Ceux-ci s’en sont pris pour la première fois aux biens privés ainsi qu’à ceux du Congrès pour la démocratie et le Progrès, le parti au pouvoir.
Toutes choses qui ont amenées les autorités à durcir le ton. Ainsi, le gouvernement burkinabè a décidé de la fermeture, jusqu’à nouvel ordre, des établissements d’enseignements du post-primaire jusqu’au secondaire. Dans un communiqué radiodiffusé, il a dénoncé « l’utilisation des élèves comme boucliers humains par les organisateurs des manifestations ». Initiative qui a eu le don de jeter de l’huile sur le feu. Ce qui apparaît comme un échec de la stratégie d’apaisement du gouvernement. Craignant d’avoir d’autres morts sur les bras, celui-ci avait choisi de n’opposer aucune résistance à la « revendication légitime » des scolaires, espérant ainsi une accalmie. En outre, il n’avait pas hésité à sacrifier le directeur de la police et le gouverneur de la région du centre-ouest, relevés de leurs fonctions, à libérer les manifestants interpellés et à prendre en charge les soins des blessés. Ces mesures n’ayant pas fonctionné le pouvoir a décidé de durcir le ton. Dans un communiqué, publié lundi 7 mars, Baba Hama, le porte-parole du gouvernement a prévenu qu’il (le gouvernement) « prendra ses responsabilités pour que cessent ces agissements contraires aux règles qu’impose l’Etat de droit à chaque citoyen ». Mais pour le moment la tension reste vive dans le pays et rien n’indique que le calme reviendra de si tôt.
#1 par Hervé Ogou le mars 14, 2011 - 18:49
à bas au dictateur sanguinaire Blaise compaoré…28 ans de pouvoir criminel et sanguinaire BLAISE COMPAORÉ PAUVRE CON BARRE TOI….À BAS LE DICTATEUR DE OUAGA….