L’horreur continue : Des civils emprisonnés à la station Lubafrique à Yopougon

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Ils sont jeunes, ce sont des élèves ou étudiants que la rébellion de Ouattara qualifie de miliciens. Depuis le 23 avril ils sont retenus prisonniers dans des conditions inhumaines à la station lubafrique de Yopougon Niangon terminus du bus 27.Tout le monde ferme les yeux devant la souffrance de ces jeunes ivoiriens. Ouattara a fait vider toutes les prisons du pays, les prisonniers sont tous armés dans le pays et les jeunes qui représentent l’avenir de ce pays sont martyrisés

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Atteinte à la réconciliation sur TCI : Des images provocantes au JT de 20h d’hier

Réconciliation et paix ; réconciliation et paix ; réconciliation et paix! Voici les mots qui reviennent sans cesse aux lèvres de nos gouvernants au sortir de cette douloureuse crise post-électorale. Pourtant, hier au journal télévisé de 20h sur la chaîne de la paix, des images d’une manifestation des femmes du RHDP à Marcory montraient des femmes qui mangeaient des épis de maïs. Que veut dire ce geste repris avec beaucoup de joie par plusieurs femmes pendant cette manifestation qui dit-on célèbre la réconciliation. « Ya rien en face, c’est maïs », ce slogan employé par le camp de Laurent Gbagbo pendant la campagne présidentielle qui nous a conduit à la guerre vous aidera surement à comprendre ce geste ironique de ces manifestantes. C’est simplement une moquerie adressée aux partisans de Laurent Gbagbo pour leur dire qu’il y a bien quelqu’un en face en l’occurrence celui qu’ils appelaient « maïs ». Ces anodines images retraçant des gestes de boutades à l’endroit des partisans de Laurent Gbagbo constituent une entorse à la réconciliation nationale prônée par le Président Ouattara. Car même si les irréductibles de Laurent Gbagbo se sont trompés dans leur choix politique et sont allé souvent trop loin ; il est clair qu’il faut éviter de les écorcher avec ces images pour éviter de démotiver ceux parmi eux qui ont déjà pris la voie de la réconciliation ou de donner des raisons aux plus récalcitrants de rester sur leur position.

La chaine de la paix, TCI doit mériter son nom et pour cela se rappeler les mots du Père fondateur Houphouët Boigny « La paix n’est pas un simple mot, c’est aussi un comportement ». Notre télévision nationale se doit de créer l’unanimité autour d’elle. Aucun ivoirien où habitant de notre pays ne doit se sentir mal en regardant la télévision nationale pour laquelle nous contribuons tous au même titre. Elle ne doit pas emmener certains ivoiriens à l’ignorer parce que se sentant toujours offusqués ou indexés par ces messages. Comme ce fût le cas avec la RTI du temps de la crise. Elle ne doit pas emprunter ces voies cyniques qui ont conduits, il y a de cela quelques jours la Côte d’ Ivoire au cauchemar. Elle doit avoir un comportement de réconciliation et de paix. Attention au faux pas, les nouveaux dirigeants de la RTI se doivent d’être vigilants. La victoire d’Alassane Ouattara n’est pas sa victoire, ni celle de ses partisans, mais plutôt la victoire de la démocratie, donc de celle du peuple de Côte d’Ivoire.

Source : encoreplustv

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Enquête sur un massacre – Alassane Dramane Ouattara a organisé des crimes contre l’humanité, avec le soutien de Nicolas Sarkozy. Enquête édifiante de l’hebdomadaire français l’Observateur

L’enquête que vous allez découvrir plus bas a été menée par un journaliste de l’hebdomadaire français Le Nouvel Observateur. Il y a deux raisons pour lesquelles je vous invite à prendre le temps de la lire. Depuis le début de la crise postélectorale ivoirienne, et même avant, l’ex-président Laurent Gbagbo a fait l’objet des pires portraits et assertions caricaturesques dans les medias occidentaux, totalement acquis à l’entreprise de diabolisation qui le visait. Gbagbo dictateur, Gbagbo mauvais perdant de l’élection présidentielle, on était habitué.

Cette enquête faite par un organe de presse européen peu réputé pour sa propension à l’exagération, et qui se greffe aux rapports accablants d’organisations humanitaires que l’on ne peut soupçonner de collusion avec l’ancien pouvoir ivoirien, comme Human Rights Watch, Amnesty International, La Croix Rouge, Caritas etc., ruine définitivement ce qu’il restait de la réputation de technocrate bien propre sur lui d’Alassane Ouattara, construite à coup d’articles laudateurs, d’omissions opportunes et de contrevérités savamment distillées. Jean-Paul Mari dépeint ici une fresque hideusement magistrale des exactions organisées par Alassane Ouattara, un homme banal cruellement mortel, dont l’Histoire retiendra qu’il a été capable d’enjamber des dizaines de milliers de cadavres pour s’asseoir dans le fauteuil présidentiel ivoirien.

La lecture de ce document va certainement vous soulever le cœur. Il faut vous forcer à aller jusqu’au bout, même s’il est plus agréable d’ignorer certaines choses. La narration claire et ciselée ne laisse aucune marge au flou. C’est inexorable, insoutenable, sans ellipse, sans pardon. L’opinion publique française et occidentale ne pourra pas échapper au malaise, même si elle est habituée à couvrir du voile de l’ignorance tout ce qui peut lui donner mauvaise conscience: L’horreur de la guerre est arrivée à son comble avec Alassane Dramane Ouattara, soutenu et épaulé par Nicolas Sarkozy, président de la république française.

Mahalia Nteby

1.ooo, 2.ooo morts ? On ne sait pas. Mais la grande tuerie de Duékoué a duré toute une semaine, dans la ville, les villages, la brousse. Accusées : les Forces du Nord du président Ouattara qui ont lancé leurs supplétifs à l’assaut. Jean-Paul Mari a reconstitué sur place la mécanique d’une bataille qui a tourné à l’épuration ethnique.

Duékoué est une ville infecte. L’endroit pue la crasse, la sueur, la peur, la haine, la mort. Ce matin, il fait déjà bien trop chaud et l’humidité trempe le corps. Dans l’église incendiée du quartier Carrefour, il faut marcher entre les cadavres encore frais d’hommes abattus à bout portant, découpés à la machette ou la gorge tranchée, à même le sol, mains liées dans le dos, comme des animaux de ferme.

Dans l’air, il reste cette odeur pois­seuse, reconnaissable entre toutes, mélange de mort, de métal, de sang caillé et de brasier mal éteint, et ces cendres noires aussi collantes que les mouches sur l’ordure. Il y avait un quartier, une population de 10 000 personnes, il ne subsiste plus grand-chose d’humain. Sinon l’église Jésus-Sauveur, carbonisée, les mai­sons noircies, les allées défoncées en terre ocre, le sol noir couvert de gra­vats et de vêtements sales, dispersés. Un cyclone de violence a tout emporté, les abris de bambou, les toits en tôle, les murs de ciment, les fils électriques qui pendent des pylônes et les portes arrachées à mains nues. Restent les pancartes du restaurant Nid d’Abeilles, du salon Hip-Hop Coif­fure, de la pharmacie Médicaments chinois et un poster déchiré d’un foot­balleur africain. Même les arbres ont brûlé, leurs branches basses encore lourdes de mangues. Un gosse traîne dans la ville fantôme, trouve un fruit pourri, le suce. Un homme, un balai de paille à la main, contemple les ruines de sa maison. Un vélo passe, chargé d’une chaise en plastique épar­gnée.

Tuer, tuer, tuer, la solution est tou­jours la même. La solution à quoi ? D’abord à un conflit politique. Entre les Forces du Nord, ex-rebelles devenus l’armée du nouveau président Ouattara, et les Forces du Sud, l’armée de l’ancien président déchu Laurent Gbagbo. Une solution aussi au conflit ethnique qui oppose les Malinkés ou Dioulas du Nord et les Guérés du Sud. Une solution, enfin et surtout, au conflit foncier, la guerre pour la terre, la guerre dans la guerre, pour un village, une ferme, un champ de cacao. Tuer l’autre, le grand propriétaire, le fermier, c’est laisser la terre vide, comme un cimetière fertile, à prendre là, maintenant. Un conflit politico-militaire et la revanche des métayers, cela suffit pour justifier le massacre des innocents. Cela s’appelle une épuration ethnique.

Tout près d’ici, il y a trois grandes fosses communes, de la terre fraîche retournée sur des monceaux de cadavres. Dans l’une d’elles, près de la rivière Guémon, les pieds des morts baignent dans le marécage. Les survivants hésitent à revenir, un œil sur leur passé, l’autre sur la brousse toute proche et la masse sombre des taillis d’où les massacreurs ont surgi. Et s’ils revenaient ?

Duékoué est une ville abandonnée de Dieu et du gouvernement, à sept heures de route et vingt-deux check-points d’Abidjan. Un gros bourg laid, sans âme et sans monument, doté d’une poignée de missionnaires héroïques mais sans conseil général. Personne ne s’y intéresse, sauf quand surviennent les massacres, et l’on vole à son secours quand tout est accompli. Pour son malheur, Duékoué est un carrefour stratégique. Qui tient Duékoué contrôle la circulation régionale, le chemin du cacao jusqu’au premier port du pays, San Pedro, et tout le flux humain et commercial entre le Grand Ouest et ses frontières.

Autre malédiction, la région est riche, la terre fertile, bien arrosée et les prix du café et du cacao ont flambé. Comme par hasard, les grands massacres dits politiques se produisent l’hiver, précisément à l’heure de la récolte. Les grandes terres appartiennent depuis toujours aux Guérés, réputés peu enclins à défricher leur brousse. Depuis une vingtaine d’années, certains ont vendu, loué ou concédé, souvent sans contrat écrit, une parcelle aux Malinkés venus du Mali, du Burkina Faso. Des immigrés durs à la tâche qui ont labouré, pris racine, se sont multipliés. «La terre est à celui qui la travaille», disait Houphouët-Boigny, le vieux sage. C’était avant le débat sur l’«ivoirité», une saleté théorique inventée à Abidjan pour fabriquer des castes. Le prix du cacao a augmenté, les métayers Malinkés sont devenus riches, grignotant parfois les champs au-delà du permis, le propriétaire guère est mort et ses enfants ont voulu réviser, voire annuler les contrats : les conflits ont éclaté.

En 2002, quand le Nord et le Sud se séparent, les premiers massacres renvoient opportunément chez eux une foule de métayers malinkés, leurs fils, leurs voisins, des paysans sans terre mais pleins de rage. On trace sur la carte une belle ligne de démarcation qui passe… juste au-dessus de Duékoué. L’ONU compte les coups, la Force Licorne patrouille, les ONG désertent le coin. Trop compliqué ! Entre les «coupeurs de route», bandits de grand chemin, le groupe d’Amandé, un seigneur de guerre venu du Burkina, fort de 300 hommes, qui s’est adjugé tout le parc naturel du mont Péko, la flopée de milices d’autodéfense, hommes de main des politiques ou simples voyous, dotés de «généraux» et de noms flamboyants de mouvements de libération, les commandos de quartier, les mercenaires du Libéria… la région devient une poudrière. Tous sont armés jusqu’aux dents, menacent, rackettent, volent, saignent, violent et tuent à l’occasion.

Dans le quartier Carrefour, il ne fait pas bon être Malinké et pas une semaine ne passe sans que l’on retrouve un corps ou deux dans les fossés. Face aux Guérés, au nord, existe une variante locale de miliciens, les Dozos, des chasseurs traditionnels malinkés, armés de fusil calibre 12 et de chiens de brousse. Les mystiques guerriers, initiés au grand secret de la forêt, portent des coiffes décorés de dents d’animal et ont le corps bardé de gris-gris supposés les rendre invulnérables aux balles invisibles face à un fauve ou capable d’occire un éléphant d’un seul coup de lance. Avec le temps, la farouche confrérie du Nord s’est dévoyée, agrégeant les jeunes enragés malinkés, faisant une milice de plus. Dix ans plus tard, à l’hiver 2011, quand les Forces du Nord, rebaptisées FRCI, lancent la grande offensive en direction d’Abidjan, la capitale tenue par Laurent Gbagbo, tout est prêt pour la grande revanche. «Vers quatre heures du matin, j’ai été réveillée par des lueurs et des explosions terribles. J’ai hurlé, croyant à un cauchemar. J’avais raison», dit Clémentine Don. A 53 ans, violée deux fois, sa maison pillée, son village dévasté, son mari humilié, encore terrorisée et obsédée par la tache de sang qui profane l’herbe au pied de l’arbre sacré du village, Clémentine est une femme brisée : «Nous sommes souffrants, vous comprenez…» Elle a pourtant tout fait pour échapper à l’horreur.

Née à Carrefour, elle a quitté son quartier dès les premiers incidents en 2001 pour s’abriter dans ce paisible village de Dahoua, à 5 kilomètres au sud de Duékoué. Clémentine, devenue présidente de l’Union des Femmes, a créé une coopérative Contre la Famine ! Tout s’effondre avec les premiers tirs, ce lundi 28 mars. Tremblante, elle suit les combats qui mettent Duékoué à feu et à sang. L’armée régulière du Nord a franchi la ligne rouge de démarcation. Pour en finir au plus vite, les rebelles du Nord ont lancé tous leurs supplétifs dans la bataille, les Dozos, leurs miliciens et même la bande de tueurs du chef de guerre Amande. Ils descendent des montagnes, s’infiltrent par la brousse, dévalent de tous les côtés à la fois, balaient les Forces de Sécurité présidentielles et taillent les milices Guéré en pièces. Ils prennent Duékoué en quelques heures puis… s’arrêtent, font la fête et pillent. C’est l’erreur. Venue du sud, une unité pro-gouvernementale, dotée d’un tank, contre-attaque et reprend le centre-ville. Au passage, les soldats en profitent pour assassiner les civils malinkés et égorgent un imam. Dans l’après-midi, le gros des troupes régulières du Nord, armées de mitrailleuses lourdes et de canons, arrive en renfort, désintègre le tank et met un terme à vingt-quatre heures d’une bataille confuse et sanglante. Au petit matin du mardi 29 mars, des dizaines de cadavres couvrent les trottoirs de Duékoué, les vaillants miliciens Guérés ont déguerpi en laissant leur population sans défense, face à des combattants ivres de bataille.

Carrefour est le premier quartier sur leur chemin. Ils encerclent les maisons. Les hommes sont triés, leur carte d’identité examinée. Un nom malinké : la vie sauve. Une carte d’identité ivoirienne, un nom guère : une balle dans la tête. Dehors, les femmes sont à genoux. « Ils nous forçaient à chanter leur gloire, à répéter : «Guerriers ! Guerriers !», dit Julie, une habitante. Les assaillants se divisent en trois groupes : «Les tueurs, les pilleurs et les gâteurs… Les gâteurs, c’est ceux qui arrosaient nos maisons d’essence avant de mettre le feu.» Un curé et ses enfants de chœur sont surpris devant l’église : «Quel est ton parti ? – Le parti de Jésus-Christ. – Jésus-Christ ? C’est pas un parti !» Ils sont abattus. Au milieu des cris et des explosions, les assaillants insultent leurs victimes : «Vous avez voté Gbagbo ! Traîtres !» Et les anciens métayers exultent : «Vous nous avez pris pour des domestiques. Nous sommes revenus en maîtres. Nous prendrons vos femmes, vos terres, vos champs. Et vous mangerez de la boue !» Et ils tuent. En fin de matinée, Carrefour est en feu. Et les supplétifs commencent à envahir les villages alentour.

A Bahé-B, à quelques kilomètres de Duékoué, Denis bêche son champ de manioc. Il entend du bruit, se dirige vers sa ferme, voit huit hommes en treillis, foulard rouge sur le front et sandales en plastique aux pieds. «Qui est là ?» Trois coups de feu lui répondent. La première décharge de chevrotine le manque, la deuxième lui loge un plomb dans le cou, la troisième lui crible l’épaule. Il tombe, laissé pour mort. Au troisième jour des massacres, les tueurs ne trient plus leurs victimes. «Ma femme, Hélène, mes jumeaux de 4 ans et demi, mon fils de 2 ans… Ils ont tué neuf personnes de ma famille», dit Denis. Couché dans les herbes hautes, paralysé, en sang, Denis entend l’appel au secours de sa nièce, sa fille adoptive, âgée de 13 ans : «Papa ! Au secours ! Ils sont en train de me violer !» Denis aperçoit plusieurs hommes autour de l’enfant, les cris durent une éternité. Puis ils cessent. Et Denis découvrira le corps de sa nièce, abattue d’une décharge dans la poitrine. Toute la nuit, Denis entend les aboiements des chiens des Dozos qui entrent dans la brousse, chassent les rescapés, les paysans dans leurs campements.

Une nuit de chasseurs, d’aboiements, de coups de fusil. Au petit matin, Denis se traîne vers la route et croise une colonne de l’Onuci. Après une longue inertie, les casques bleus commencent à patrouiller, enterrent les morts et cherchent des survivants.

Dans son village, Clémentine a compris que la brousse ne la protégerait pas de la folie de Duékoué. Au moment de fuir, elle est arrêtée par des Dozos et des hommes en armes. Parmi eux, une femme militaire en treillis. Ils parlent dioula, la langue du Nord, et poussent vers l’arbre sacré du village trois hommes, entre 18 et 20 ans, les mains attachées dans le dos. «J’ai entendu des cris bizarres, des couinements, comme si on égorgeait un porc», dit Clémentine. Quand les hommes s’en vont, les paysans se précipitent et trouvent les trois hommes au sol, la gorge tranchée au couteau de chasseur. «Ces cris… je les entends encore, chaque nuit !» Elle appelle l’Onuci, trois fois, au secours, en vain : «Venez ! Ils sont train de tuer dans les campements !» Le lendemain, le groupe d’assassins revient, avec des chiens «pour chercher les fusils cachés», disent-ils. Ils mitraillent un homme sur le palier de Clémentine. Nouvel appel de détresse. Cette fois, un camion blanc arrive. 300 personnes veulent fuir. C’est trop pour le véhicule. On forme une longue colonne de civils à pied qui suivent au pas le camion des casques bleus, sous les cris de rage des Dozos : «Pourquoi les laissez-vous partir ? Laissez-nous faire ! On va en finir avec ces agoutis [rongeurs] !» Clémentine, elle, reste, «pour continuer à informer les autorités». Samedi 2 avril, en fin de matinée, trois autres hommes en treillis, la trentaine, arrivent à mobylette, fusil de chasse à la main, ils cherchent de l’argent, arrachent ses vêtements. Clémentine les supplie : «Je suis vieille. Je suis votre maman.» Ils la violent à tour de rôle. Pillent la maison. S’en vont. Reviennent. Clémentine est surprise de nouveau à 300 mètres de là, dans la maison de sa sœur, 56 ans. Elles sont violées toutes les deux : «On va tuer Laurent Gbagbo, prendre vos femmes ! Vous deviendrez nos domestiques !»

Depuis, Clémentine parcourt Duékoué et la campagne environnante, le souvenir des cris des suppliciés et des violeurs dans la tête, avec un carnet à la main où elle note tout, les morts, les viols, les campements dévastés. Parfois, elle vient à pied jusqu’au camp de réfugiés de la mission catholique du père Cyprien. Ils sont 30 000, venus de Carrefour ou des villages environnants, serrés jusqu’à étouffer dans une enceinte faite pour une paroisse de campagne. 30 000 personnes, dans l’odeur des feux de bois vert, des excréments et du désinfectant, de la misère, de la promiscuité, de la maladie. «La semaine dernière, nous avons perdu 14 enfants à cause des diarrhées, dit le père Cyprien, et 15 de plus ces trois derniers jours.»

Dans la nuit africaine, quand l’orage finit par éclater, c’est toute l’eau d’un ciel peu miséricordieux qui s’abat d’un coup, comme un rideau de plomb glacé, sur des femmes et des enfants debout, tendant une bâche de plastique à bout de bras. Le camp est protégé par une unité de Marocains de l’Onuci, mais il manque de place, vivres, de médicaments, d’eau potable, de tout. 30 000 réfugiés dans un jardin ! Parfois, même le père Cyprien sent le courage lui manquer. Surtout dans la nuit noire, quand il entend les rôdeurs assassins continuer à hurler des menaces sous le nez des survivants : «On vous tuera tous, jusqu’au dernier !» Oui, le père Cyprien tremble lui aussi. Le grand massacre, qui a duré plus d’une semaine, a sans doute fait bien plus de mille morts. Il sait que Duékoué la maudite est un point rouge sur la carte du pays, une ligne de front des ethnies, un laboratoire du Mal, un lieu emblématique de ce que la Côte d’Ivoire pourrait devenir si elle ne trouvait pas, vite, très vite, le chemin de la réconciliation.

Jean-Paul Mari in Le Nouvel Observateur, le 12 mai 2011

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Insécurité / Braqués par des hommes en tenue, Deux journalistes de l’Intelligent d’Abidjan échappent à la mort

La scène s’est produite le jeudi 12 mai 2011, aux alentours de 21h30, au Plateau Dokui (situé entre les communes d’Abobo et de Cocody). Quatre (04) hommes, tous armés de kalachnikov, en tenue de gendarme et à visage découvert, font irruption dans une cité de ce quartier où habitent deux journalistes de l’Intelligent d’Abidjan, K. H et R.D. « Ouvrez le portail, nous sommes là pour une perquisition. Il paraît qu’il y a des armes cachées ici ». C’est le prétexte utilisé par ces gangsters pour convaincre le gérant de la cité. Une fois entrés, ils vont s’adonner à un braquage systématique de toutes les résidences. Informé par un habitant des lieux (premier à être braqué à son domicile), à qui, l’un des malfrats a intimé l’ordre (avec l’arme sous la tempe) de décliner l’identité des résidents de cette cité, le chef de ce gang ne va pas se faire prier pour se ruer vers les deux journalistes cités. Sur un ton martial, avec le doigt sur la gâchette de la kalachnikov, la question suivante est posée: « Qui est journaliste ici ? Je compte jusqu’à trois », K. H et R.D vont automatiquement se signaler. C’est le début de leur calvaire. Pendant environ une demi-heure, ils seront terrorisés, molestés, dépouillés de tout leur argent, par ce chef bandit qui avait tout sauf l’allure d’un homme lucide. Les quatre malfrats passeront au peigne fin toutes les maisons de cette cité et disparaîtront dans la nature avec une somme de plus de 800.000 FCFA et un appareil photo numérique dont la valeur est estimée à plus de 300.000 FCFA.

Source : L’Intelligent d’Abidjan

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Les FDS ont-ils vraiment répondu à l’appel de Ouattara ?

La Côte d’Ivoire est tombée bien bas. C’est le lieu de le dire lorsqu’on se rend dans les rues de la capitale économique. Incroyable mais vrai! Des gendarmes de l’armée française en train de régler la circulation à Abidjan à la place de nos forces de l’ordre. Depuis ce matin.

Le régime Ouattara a-t-il vendu la Côte d’Ivoire à la France?

C’est à juste titre, au vue de ce spectacle révoltant, que Ouattara est identifié à un gouverneur de la France en Côte d’Ivoire. C’est la France qui l’a installé par la force, c’est elle qui assure sa garde rapprochée et logiquement c’est avec elle que le gouverneur Ouattara est appelé à gouverner.

Ce spectacle est aussi la preuve que les forces de défense et de sécurité (FDS) n’ont toujours pas répondu massivement à l’appel du camp Ouattara. Alors que la plupart des policiers de l’armée nationale se sont évadés dans la nature, les gendarmes restent cloîtrés dans leurs casernes, refusant de collaborer avec les forces rebelles de Ouattara.

Les FRCI, qui sont pour la plupart des analphabètes, dont les éléments ont été pour la plupart recrutés sur le tas, n’ont pas été formés au maintien de l’ordre, à plus forte raison à la gestion d’un commissariat.

Le pouvoir français, encore une fois, vient à la rescousse de son poulain.

Combien de temps cela va durer?

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Les rebelles de ouattara dévalisent les banques à Yopougon

Les tueurs de Ouattara volent à cœur joie dans la commune de Yopougon. Ils ont éventré tous les coffres forts de la SIB et des guichets automatiques pour voler de l’argent. Demain ils viendront encore mentir que ce sont les patriotes qui sont les responsables de ces méfaits pourtant ces derniers sont avoir déposés les armes et quittés la commune depuis plus d’une semaine

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Côte d’Ivoire – Kouamouo fait parler Wattao

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Cameroun : 15 journalistes au secours de P. Biya

Propagande. Ils assisteront, tous frais payés, à la semaine de la fête nationale du 20 mai pour ensuite polir l’image du Cameroun à l’international.  

Lundi 16 mai prochain, une quinzaine de journalistes français débarquera à Yaoundé dans le cadre des manifestations relatives à la fête nationale du 20 mai.

Ces journalistes, triés sur le volet, et issus, pour la plupart, de la presse quotidienne et hebdomadaire française, ont été contactés par les soins d’une officine de communication basée en Suisse. Pour l’instant, les journalistes bénéficiaires de ce voyage de presse n’ont pas encore reçu une feuille de route précise. Mais, une chose est sûre, leur rôle, pendant et à l’issue de leur séjour au Cameroun, est de polir l’image du pays et celle de son chef, Paul Biya (78 ans, 28 ans au pouvoir), dans la perspective de sa candidature probable à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Les quinze journalistes français bénéficieront, pendant leur séjour d’une semaine, du gîte et du couvert, d’un chauffeur pour des balades bien encadrées, tout cela aux frais du contribuable camerounais.

Dans la foule de communicants français (Patricia Balme, Stéphane Fouks, etc.) qui s’étripent pour bénéficier d’une part du prodigieux budget que le Cameroun engloutit pour sa propagande internationale, Stratline communication semble avoir le vent en poupe. Cette agence de Com basée en Suisse et à Paris est dirigée par Yasmine Bahri Domon, une ancienne de Jeune Afrique. Sur le site internet de Stratline, les réalisations récentes sur le Cameroun sont nombreuses : publi-reportages parus dans Le Monde, Le Figaro, Fortune magazine, Trends, Valeurs Actuelles, Le nouvel Economiste, Strategos, New African, Middle East, etc. En mai 2008, Stratline avait déjà offert au président Paul Biya quatre pages de publi-rédactionnel dans Le Monde pour expliquer sa campagne anti-corruption et la réforme constitutionnelle qui lui permettait de briser le verrou de la limitation des mandats à la tête de l’Etat. Le Cameroun, si on s’en tient au site internet de Stratline, semble être un bon terrain de chasse pour cette entreprise.

Joint au téléphone hier, Yasmine Bahri Domon n’a ni confirmé, ni infirmé être à l’origine du voyage de presse de la semaine prochaine avec 15 journalistes français. Manifestement embarrassée, elle s’est plutôt contentée de savoir d’où venait l’information et s’est défendue de se livrer à une quelconque propagande.  « Ce que nous faisons, c’est de la communication économique Monsieur. Nous essayons de travailler pour le Cameroun », a-t-elle dit.
Avec la même finesse, Yasmine Bahri Domon affirmait déjà dans une interview parue dans Les Afriques, qu’elle est venue travailler en Afrique pour des raisons personnelles. Et d’ajouter : « Je suis viscéralement attachée à ce continent et à ses peuples, à ses potentialités énormes, à ses atouts… A l’instar d’Alain Peyrefitte qui, dès les années 70, l’annonçait pour la Chine, je suis intimement persuadée qu’un jour, pas si lointain, « l’Afrique s’éveillera ». »

Cette nouvelle opération de charme sur le Cameroun intervient deux mois après celle de mars dernier, lorsqu’une agence de communication américaine, Epic Global Media, appuyée par l’ambassade du Cameroun à Washington, avait réalisé des publi-reportages pour vanter le Cameroun de Paul Biya, probable candidat à sa propre succession en octobre prochain.

SOURCE:quotidienlejour

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Les règles de la propagande de guerre

Comment les médias occidentaux ont-ils couvert les diverses guerres qui ont suivi la première guerre du Golfe ? Peut-on dresser des constats communs ? Existe-t-il des règles incontournables de la « propagande de guerre » ? Oui.

1. Cacher les intérêts. Nos gouvernements se battent pour les droits de l’homme, la paix ou quelque autre noble idéal. Ne jamais présenter la guerre comme un conflit entre des intérêts économiques et sociaux opposés.
2. Diaboliser. Pour obtenir le soutien de l’opinion, préparer chaque guerre par un grand médiamensonge spectaculaire. Puis continuer à diaboliser l’adversaire particulièrement en ressassant des images d’atrocités.
3. Pas d’Histoire ! Cacher l’histoire et la géographie de la région. Ce qui rend incompréhensibles les conflits locaux attisés, voire provoqués par les grandes puissances elles-mêmes.
4. Organiser l’amnésie. Eviter tout rappel sérieux des précédentes manipulations médiatiques. Cela rendrait le public trop méfiant.

Règle n° 1. Cacher les intérêts.
La règle la plus fondamentale de la propagande de guerre, c’est de cacher que ces guerres sont menées pour des intérêts économiques bien précis, ceux des multinationales. Qu’il s’agisse de contrôler les matières premières stratégiques ou les routes du pétrole et du gaz, qu’il s’agisse d’ouvrir les marchés et de briser les Etats trop indépendants, qu’il s’agisse de détruire tout pays pouvant représenter une alternative au système, les guerres sont toujours économiques en définitive. Jamais humanitaires. Pourtant, à chaque fois, c’est le contraire qu’on raconte à l’opinion.
La première guerre contre l’Irak a été présentée à l’époque comme une guerre pour faire respecter le droit international. Alors que les véritables objectifs, exprimés dans divers documents – même pas internes – du régime US étaient :

1. Abattre un régime qui appelait les pays arabes à s’unir pour résister à Israël et aux Etats-Unis.
2. Garder le contrôle sur l’ensemble du pétrole du Moyen-Orient.
3. Installer des bases militaires dans une Arabie saoudite déjà réticente. Il est très instructif, et cocasse, de relire aujourd’hui les nobles déclarations faites à l’époque par la presse européenne européenne sur les nobles motivations de la première guerre du Golfe.

De tout cela, zéro bilan.
Les diverses guerres contre la Yougoslavie ont été présentées comme des guerres humanitaires. Alors que, selon leurs propres documents, que chacun pouvait consulter, les puissances occidentales avaient décidé d’abattre une économie trop indépendante face aux multinationales, avec d’importants droits sociaux pour les travailleurs. Le vrai but était de contrôler les routes stratégiques des Balkans (le Danube et les pipe-lines en projet), d’installer des bases militaires (donc de soumettre la forte armée yougoslave) et de coloniser économiquement ce pays. Actuellement, de nombreuses informations sur place confirment une colonisation éhontée par les multinationales dont US Steel, le pillage des richesses du pays, la misère croissante qui s’ensuit pour la population. Mais tout cela reste soigneusement caché à l’opinion internationale. Tout comme les souffrances des populations dans les divers autres pays recolonisés.
L’invasion de l’Afghanistan a été présentée comme une lutte anti-terroriste, puis comme une lutte d’émancipation démocratique et sociale. Alors que, là aussi, des documents US parfaitement consultables révélaient de quoi il s’agissait. 1. Construire un pipe-line stratégique permettant de contrôler l’approvisionnement de tout le sud de l’Asie, continent décisif pour la guerre économique du 21ème siècle. 2. Etablir des bases militaires US au centre de l’Asie. 3. Affaiblir tous les « rivaux » possibles sur ce continent – la Russie, l’Iran et surtout la Chine – et les empêcher de s’allier.
On pourrait analyser pareillement comment on nous cache soigneusement les véritables enjeux économiques et stratégiques des guerres en cours ou à venir : Colombie, Congo, Cuba, Corée… Bref, le tabou fondamental des médias, c’est l’interdiction de montrer que chaque guerre sert toujours des multinationales bien précises. Que la guerre est la conséquence d’un système économique qui impose littéralement aux multinationales de dominer le monde et de le piller pour empêcher ses rivaux de le faire.

Règle N°2. Diaboliser.
Chaque grande guerre commence par un grand médiamensonge qui sert à faire basculer l’opinion pour qu’elle se range derrière ses gouvernants.
– En 1965, les Etats-Unis déclenchent la guerre du Vietnam en inventant de toutes pièces une attaque vietnamienne contre deux de leurs navires (incident « de la baie du Tonkin »).
– Contre Grenade, en 83, ils inventent une menace terroriste (déjà !) qui viserait les USA.
– La première agression contre l’Irak, en 1991, est « justifiée » par un prétendu vol de couveuses dans une maternité de Koweït City. Médiamensonge fabriqué de toutes pièces par la firme US de relations publiques Hill & Knowlton.
– De même, l’intervention de l’Otan en Bosnie (95) sera « justifiée » par des récits truqués de « camps d’extermination » et des bombardements de civils à Sarajevo, attribués aux Serbes. Les enquêtes ultérieures (tenues secrètes) montreront pourtant que les auteurs étaient en fait les propres alliés de l’Otan.
– Début 99, l’attaque contre la Yougoslavie sera « justifiée » par une autre mise en scène : un prétendu « massacre de civils » à Racak (Kosovo). En réalité, un combat entre deux armées, provoqué par les séparatistes de l’UCK. Ceux que les responsables US qualifiaient de « terroristes » au début 98 et de « combattants de la liberté » quelques mois plus tard.
– La guerre contre l’Afghanistan ? Plus fort encore, avec les attentats du 11 septembre. Sur lesquels toute enquête sérieuse et indépendante sera étouffée, pendant que les faucons de l’administration Bush se précipiteront pour faire passer des plans d’agression, préparés depuis longtemps, contre l’Afghanistan, l’Irak et quelques autres.
Chaque grande guerre commence par un médiamensonge de ce type : des images atroces prouvant que l’adversaire est un monstre et que nous devons intervenir pour une « juste cause ».
Pour qu’un tel médiamensonge fonctionne bien, plusieurs conditions sont nécessaires : 1. Des images épouvantables. Truquées si nécessaire. 2. Les marteler plusieurs jours, puis prolonger par des rappels fréquents. 3. Monopoliser les médias, exclure la version de l’autre camp. 4. Ecarter les critiques, en tout cas jusqu’au moment où il sera trop tard. 5. Qualifier de « complices », voire de « révisionnistes » ceux qui mettent en doute ces médiamensonges.

Règle N° 3. Pas d’Histoire !
Dans tous les grands conflits de ces dernières années, les médias occidentaux ont caché à l’opinion les données historiques et géographiques essentielles pour comprendre la situation des régions stratégiques concernées.
En 1990, on nous présente l’occupation du Koweït par l’Irak (qu’il ne s’agit pas ici de justifier ou d’analyser) comme une « invasion étrangère ». On « oublie » de dire que le Koweït avait toujours été une province de l’Irak, qu’il en a été séparé en 1916 seulement par les colonialistes britanniques dans le but explicite d’affaiblir l’Irak et de garder le contrôle de la région, qu’aucun pays arabe n’a jamais reconnu cette « indépendance », et enfin que le Koweït est juste une marionnette permettant aux Etats-Unis de confisquer les revenus du pétrole.
En 1991, en Yougoslavie, on nous présente comme de gentils démocrates « victimes » deux dirigeants extrémistes, racistes et provocateurs, que l’Allemagne a armés avant la guerre : le Croate Franjo Tudjman et le Bosniaque Alia Izetbegovic. En cachant qu’ils renouent avec le plus sinistre passé de la Yougoslavie : le génocide anti-serbe, anti-juif et anti-rom de 41-45. On présente aussi les populations serbes de Bosnie comme des envahisseurs alors qu’elles y vivaient depuis des siècles.
En 1993, on nous présente l’intervention occidentale en Somalie comme « humanitaire » en cachant soigneusement que des sociétés US ont acheté le sous-sol pétrolifère de ce pays. Et que Washington entend contrôler cette région stratégique de la « Corne de l’Afrique » ainsi que les routes de l’Océan Indien.
En 1994, on nous présente le génocide rwandais en faisant silence sur l’histoire de la colonisation belge et française. Laquelle avait délibérément organisé le racisme entre Hutus et Tutsis pour mieux les diviser.
En 1999, on nous présente le Kosovo comme une terre envahie par les Serbes. On nous parle de « 90% d’Albanais, 10% de Serbes ». Passant sous silence la forte diminution du nombre des Serbes lors du génocide commis dans cette province durant la Seconde Guerre mondiale, puis durant l’administration albanaise de la province (années 80). On escamote aussi l’existence au Kosovo de nombreuses minorités (Roms, Juifs, Turcs, Musulmans, Gorans, etc…). Minorités dont « nos amis » de l’UCK avaient programmé le nettoyage ethnique, qu’ils réalisent aujourd’hui sous les yeux et avec la bénédiction de l’Otan.
En 2001, on crie haro sur les talibans, régime certes peu défendable. Mais qui les a amenés au pouvoir ? Qui les a protégés des critiques des organisations des droits de l’homme afin de pouvoir construire avec eux un juteux pipeline transcontinental ? Et surtout, au départ, qui a utilisé le terrorisme de Ben Laden pour renverser le seul gouvernement progressiste qui avait émancipé la paysannerie et les femmes ? Qui a ainsi rétabli la pire terreur fanatique en Afghanistan ? Qui, sinon les Etats-Unis ? De tout ceci, le public ne sera guère informé. Ou trop tard.
La règle est simple. Occulter le passé permet d’empêcher le public de comprendre l’histoire des problèmes locaux. Et permet de diaboliser à sa guise un des protagonistes. Comme par hasard, toujours celui qui résiste aux visées néocoloniales des grandes puissances.

Règle N° 4. Organiser l’amnésie.
Lorsqu’une grande puissance occidentale prépare ou déclenche une guerre, ne serait-ce pas le moment de rappeler les grands médiamensonges des guerres précédentes ? D’apprendre à déchiffrer les informations transmises par des états-majors ô combien intéressés ? Cela s’est-il produit à l’occasion des diverses guerres des années 90 ? Jamais. A chaque fois, la nouvelle guerre devient la « guerre juste », plus blanche encore que les précédentes, et ce n’est pas le moment de semer le doute.
Les débats seront pour plus tard. Ou jamais ? Un cas flagrant : récemment, un super-menteur a été pris la main dans le sac, en flagrant délit de médiamensonge. Alastair Campbell, chef de la « communication » de Tony Blair, a dû démissionner quand la BBC a révélé qu’il avait truqué les informations sur les prétendues armes de destruction massive. Ceci a-t-il provoqué un débat sur les précédents exploits du dit Campbell ? N’aurait-il pas été intéressant d’expliquer que toute notre information sur le Kosovo avait été concoctée par ce même Campbell ? Que cela méritait certainement un bilan et une réévaluation de l’information donnée sur la guerre contre la Yougoslavie ? Il n’en a rien été.
Source : michelcollon.info

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Côte d’ivoire élections : Les dés étaient déjà pipés!

Je souhaiterai partager avec vous ces pistes de réflexions qui m’animent ces temps-ci.  De quoi s’agit t-il ? vous conviendrai avec moi  qu’au premier tour de l’élection présidentielle, le peuple Baoulé avait  voté massivement pour son leader à savoir Henri K B? Et  au deuxième tour Bédié appela à voter massivement Ouattara avec lequel il était  en alliance! Je ne vais pas revenir sur les tenants et les aboutissants de cet étrange attelage ! mais une chose est certaine en matière de report des voix ,  nous dûment et cela en notre corps défendant  constater que le peuple Baoulé avait suivi  les consignes à eux données par le PDCI pour  faire tomber Gbagbo !

Malgré cela et je pèse mes mots le candidat Laurent Gbagbo remportât les élections ! Même si d’aucuns ont affirmé que ce fut avec l’aide du Conseil Constitutionnel présidé  en son temps par le professeur N’Dré  Yao Paul parce que ayant annulé les voix de certains départements du nord ! Bref on sait tous ce qui s’est passé dans le nord entre les deux tours et nous savons les conditions dans lesquelles les résultats furent proclamés …

Ce que je tenais à vous faire partager c’est  le report des voix  du peuple Baoulé  et  les scores presque minables que le Pr Gbagbo  a obtenu dans  le « V » Baoulé et toutes les régions  à peuplement Baoulé !

Au prime à bord nous nous sommes tous émus , nous frontistes et lpmistes du fait que durant 10  ans Gbagbo avait œuvré  à faire du « V » Baoulé et de Yamoussoukro en particulier le cœur politique de la côte d’ ivoire  avec des investissements colossaux mais surtout avec un programme d’ électrification de tous les villages Baoulé qui avaient été oubliés par les deux prédécesseurs de Gbagbo au palais d’ Abidjan à savoir feu le président Houphouet et le président Henri Aime Bedié et cela même au détriment des autres localités de la côte d’ ivoire … Ajouté à cela la promotion des cadres du « V » Baoulé  comme  Jean B Akrou , Christine konan , Amani N’ Guessan , N’ Dri Appolinaire   et bien d’autres ! tout cela pour attirer cet  électorat longtemps resté hostile aux frontistes du fait du venin du tribalisme véhiculé depuis les années 70 avec l’affaire Guebié  et son lot de 5000 morts officiel par le régime d’Houphouet.

Mais vous conviendrez avec moi que nonobstant tous ces efforts pour s’ attirer cet électorat , nous n’ avons pu atteindre nos objectifs, le peuple Baoulé pourrait- on dire est resté fidèle à lui-même c’ est à dire, à voter massivement pour son parti le PDCI , mais a scrupuleusement respecté les consignes de vote données par  les cadres de ce parti avec en tête Bedie…

les questions qui me viennent en tête sont les suivantes: le peuple Baoulé avait -il le choix , pouvait- il voter la liste conduite par Gbagbo ?

Deux pistes de réflexions peuvent émerger de ce questionnement .D’abord ou pourrait dire oui , ce peuple avait le choix  , il avait le choix de voter massivement pour Gbagbo et libérer la cote d’ ivoire , éviter à la côte d’ ivoire, notre pays le chaos que nous voyons aujourd’hui! le peuple Baoulé, vu les immenses sacrifices consentis par le Président Gbagbo à son endroit pouvait comme un seul homme voter pour lui et bouter hors de la côte d’ivoire cette horde de malfrats que sont ouattara  et Bedie  appuyé par la France …

Ce peuple tenait en main le destin de la côte en ce jour du 28 novembre 2010! Ce peuple avait toutes les cartes pour nous éviter comme je l’ai mentionné plus haut la tragédie que nous connaissons  aujourd’hui car ne dit-on pas que quand on veut pas on dit « non »?

Mais, on pourrait relativiser en la matière car ,en disant que le peuple baoulé avait le choix de nous éviter la peste ,la tragédie , pour moi et ce sont mes opinions , c’ est méconnaître la situation socio-politique de la côte d’ ivoire à l’orée de cette échéance cruciale du 28 novembre 2010.

Le  « V » baoulé vous n’êtes pas sans le savoir comme les zones  de l’ ouest montagneuse de la côte d’ivoire était sous occupation rebelle à l’exception de quelques villes tenus par les forces de défense et de sécurité de la côte d’ ivoire .Cette situation était d’ autant plus inquiétante  et ce malgré les accords de dupes de Ouaga qui prévoyaient pourtant le désarmement  des rebelles deux mois avant les échéances électorales.

Les forces rebelles comme on a pu le constater tous  n’avaient pas désarmés ce qui mettait la vie des populations ivoiriennes en danger et particulièrement celle de cette partie  centre et ouest qui était sous la menace directe des armes et de représailles certaines d’après élection comme nous le constatons malheureusement aujourd’hui.

je ne veux paraître l’avocat de personne encore moins dédouaner  personne;  je veux seulement ici  et maintenant vous montrer que certes ce peuple avait en main les cartes pour libérer la côte d’ivoire en votant massivement pour Gbagbo , chose qu’ il n’ a pas faite ! je dirais rendez manqué avec l’histoire de la côte d’ivoire …peut être…

Mais en relativisant , je me dis , vu ce qui ce passe sous nos yeux , les massacres systématique de tous ceux qui ont voté pour Gbagbo partout dans le  pays et cela avec la complicité avérée de la France qui dirige toutes les opérations , la destruction par les forces rebelles des biens de ces pauvres populations ivoiriennes dont le crime est d’ avoir choisi le candidat de la côte d’ ivoire, je dis que le peuple Baoulé est certes à blâmer , à condamner mais n’ est pas à  Vouer aux gémonies!

En effet et je m’ explique , lors de l’ éclatement de la rébellion en 2002  , on a vu à Sakassou village situé  à une soixantaines de kilomètres de Bouaké et qui s’avère être le siège de la royauté  Baoule, le viol suivi du massacre de pauvres femmes danseuses d’ adjanou et  ceci est un exemple parmi tant d’ autres

Pour vous dire que ce peuple-là a l’instar d’autres peuples de la côte d’ivoire était sous la menace de génocide direct des hommes de ouattara comme ce qui s’est fait à Duekoue .Si les Baoulé avaient voté massivement Gbagbo comme c’était nos voeux les plus chers ,cela aurait-il changé quelque chose  à la donne?

Non, non, non trois fois non ! Car  nous avions en face de nous une puissance coloniale qui même au jour d’aujourd’hui, ne reconnaît pas notre indépendance ! ne nous reconnaît pas comme une nation souveraine , nous sommes juste un département français pourvoyeur de matières premières pour le confort et le bien être des 60 millions de français qui vivent dans l’hexagone …et qui doivent  avoir tout gratuit dès leur naissance jusqu’ à leur vieillesse avec des aides de toute nature et allocation de tous ordres entre autres gratuité de soin avec la sécurité sociale , les allocations familiales , les minima vieillesses et j’en passe !Ce pourquoi elle nous maintient dans la dépendance ,  dans la mendicité depuis 50 ans  car ce que nous avions vécu durant ces clinquantes années de pseudo indépendance n’ était que chimère , une illusion d’indépendance ! Et pour rejoindre mon professeur d’histoire de la terminale, il va falloir faire la distinction entre le mot acquis et le mot octroyé! Parlant des indépendances africaines et nous voyons que nos pères d’indépendance que nous laudifions  et idéalisons ne sont que des agents à la solde de la France comme Ouattara d’ ailleurs mais cela est un autre débat que nous aurons la possibilité d’ouvrir car il nous faut revisiter notre histoire pour repartir et avancer solidement.

Les dés étaient donc pipés  car Gbagbo ,et nous le savions tous depuis la nuit des temps était d’ une autre école , d’ une autre idéologie, c’ est l’homme de la rupture , l’ homme pour qui le mot indépendance doit avoir un sens , a un sens et ne doit pas être une coquille vide …le décor ainsi planté ,pour la puissance coloniale , quelque soit ce que les urnes allaient donner comme résultats , il fallait faire partir Gbagbo , il fallait que Gbagbo parte et c ‘est ce qui fut fait , fait dans le massacre des ivoiriens , l’ humiliation des ivoiriens , la France n’ en a cure  il faut, quelque soit le prix en vies humaines à payer pour  son rayonnement  que la côte d’ivoire reste un vassal  du moins une colonie …car c’est le monde des noirs

Voila  en fait où je voulais en venir , je ne voudrai pas que mes propos prêtent à confusion quand à mon engagement pour ma patrie, pour tous ceux qui me connaissent personnellement je suis un homme de gauche et je reste un homme de gauche  et mon pays me tient à coeur comme à vous tous d’ailleurs .

Pour moi Gbagbo a donc par sa  témérité amené la puissance coloniale à se déculotter , à  commettre la faute qui fera tâche d’huile dans les rapports qui nous lieront dorénavant .Par son attitude Gbagbo nous invite à continuer le combat , à nous battre pour acquérir notre pleine souveraineté mais surtout comme il avait coutume de le dire, ne  pas nous tromper  de combat , ne nous trompons pas d’ adversaire surtout car ceux de nos frères, qu’ ils soient baoulé où dioula qui dansent  la danse des sorcières, la danse macabre du colonisateur ne sont pas nos adversaires , moi je les qualifie d’égarer…notre ennemi , notre génocidaire, notre bourreau, c’est la France.

Ces frères baoulés et dioulas qui dansent et applaudissent le colon notre bourreau peut nous incliner à la haine mais encore une fois souvenez nous de cette fameuse phrase du Pr Gbagbo où disait et je cite » il jour viendra où dans ce pays il y’aura deux camps , d’ un côté ceux qui sont pour la République et de l’ autre côté ceux qui sont pour le maintient de l’ ordre ancien a savoir la dépendance  » nous sommes  donc arrivé  là et  nous tous défenseurs de la RÉPUBLIQUE  devrons nous serrer les coudes pour avancer et faire en sorte que ces frères comprennent le sens du combat que nous menons.

Je vous remercie que Dieu vous bénisse et bénisse la côte d’ivoire.

Source :BOHUI Facebook

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