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Traitement de l’information en France en 2011 : Gbagbo et DSK. Ce qui était normal pour Gbagbo ne l’est pas pour DSK !

RFI: A-t-on le droit de diffuser en France des images de DSK menotté ?

 

Les images de Dominique Strauss-Kahn à New York, les mains entravées dans le dos, mal rasé, col ouvert, ont choqué. Diffusées en boucle à la télévision, en une des journaux et des sites internet, ces photos, banales aux Etats-Unis, sont interdites en France. Pour l’ancien ministre français de la Culture, Jack Lang qui s’exprimait sur RFI, la question de la légalité de la diffusion de ces images, mérite d’être posée.

En France, la publication de photos de personnes menottées est interdite selon la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 renforcée par la loi Guigou de 2000 sur la présomption d’innocence. Le texte précise que « lorsqu’elle est réalisée sans l’accord de l’intéressé, la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, de l’image d’une personne identifiée ou identifiable mise en cause à l’occasion d’une procédure pénale mais n’ayant pas fait l’objet d’un jugement de condamnation et faisant apparaître, soit que cette personne porte des menottes ou entraves, soit qu’elle est placée en détention provisoire, est punie de 15 000 euros d’amende ».

Pour Maître Anthony Bem, avocat spécialiste du droit à l’image, dans le cas de DSK le non-respect de la présomption d’innocence est flagrant. Sur certaines photos on voit les menottes, sur d’autres non. « Cependant, l’association de ces photographies à un titre accrocheur du type “DSK menotté” ne permet pas de douter d’une condamnation sur le fondement de l’article 35 ter.

À l’heure de Photoshop, il serait en effet trop facile de simplement gommer les bracelets d’acier pour échapper aux restrictions de la loi de 1881 » remarque l’avocat. « En tout état de cause et même en l’absence de définition légale ou jurisprudentielle de l’entrave, on peut considérer que le fait d’être entouré et maintenu par deux policiers américains constitue une entrave au sens de la loi pénale française, peu importe d’ailleurs l’origine et l’utilisation possible de ces photographies aux Etats-Unis d’Amérique » précise Me Bem.

Source: cameroonvoice

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L’horreur continue : Des civils emprisonnés à la station Lubafrique à Yopougon

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Ils sont jeunes, ce sont des élèves ou étudiants que la rébellion de Ouattara qualifie de miliciens. Depuis le 23 avril ils sont retenus prisonniers dans des conditions inhumaines à la station lubafrique de Yopougon Niangon terminus du bus 27.Tout le monde ferme les yeux devant la souffrance de ces jeunes ivoiriens. Ouattara a fait vider toutes les prisons du pays, les prisonniers sont tous armés dans le pays et les jeunes qui représentent l’avenir de ce pays sont martyrisés

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Les FDS ont-ils vraiment répondu à l’appel de Ouattara ?

La Côte d’Ivoire est tombée bien bas. C’est le lieu de le dire lorsqu’on se rend dans les rues de la capitale économique. Incroyable mais vrai! Des gendarmes de l’armée française en train de régler la circulation à Abidjan à la place de nos forces de l’ordre. Depuis ce matin.

Le régime Ouattara a-t-il vendu la Côte d’Ivoire à la France?

C’est à juste titre, au vue de ce spectacle révoltant, que Ouattara est identifié à un gouverneur de la France en Côte d’Ivoire. C’est la France qui l’a installé par la force, c’est elle qui assure sa garde rapprochée et logiquement c’est avec elle que le gouverneur Ouattara est appelé à gouverner.

Ce spectacle est aussi la preuve que les forces de défense et de sécurité (FDS) n’ont toujours pas répondu massivement à l’appel du camp Ouattara. Alors que la plupart des policiers de l’armée nationale se sont évadés dans la nature, les gendarmes restent cloîtrés dans leurs casernes, refusant de collaborer avec les forces rebelles de Ouattara.

Les FRCI, qui sont pour la plupart des analphabètes, dont les éléments ont été pour la plupart recrutés sur le tas, n’ont pas été formés au maintien de l’ordre, à plus forte raison à la gestion d’un commissariat.

Le pouvoir français, encore une fois, vient à la rescousse de son poulain.

Combien de temps cela va durer?

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Les règles de la propagande de guerre

Comment les médias occidentaux ont-ils couvert les diverses guerres qui ont suivi la première guerre du Golfe ? Peut-on dresser des constats communs ? Existe-t-il des règles incontournables de la « propagande de guerre » ? Oui.

1. Cacher les intérêts. Nos gouvernements se battent pour les droits de l’homme, la paix ou quelque autre noble idéal. Ne jamais présenter la guerre comme un conflit entre des intérêts économiques et sociaux opposés.
2. Diaboliser. Pour obtenir le soutien de l’opinion, préparer chaque guerre par un grand médiamensonge spectaculaire. Puis continuer à diaboliser l’adversaire particulièrement en ressassant des images d’atrocités.
3. Pas d’Histoire ! Cacher l’histoire et la géographie de la région. Ce qui rend incompréhensibles les conflits locaux attisés, voire provoqués par les grandes puissances elles-mêmes.
4. Organiser l’amnésie. Eviter tout rappel sérieux des précédentes manipulations médiatiques. Cela rendrait le public trop méfiant.

Règle n° 1. Cacher les intérêts.
La règle la plus fondamentale de la propagande de guerre, c’est de cacher que ces guerres sont menées pour des intérêts économiques bien précis, ceux des multinationales. Qu’il s’agisse de contrôler les matières premières stratégiques ou les routes du pétrole et du gaz, qu’il s’agisse d’ouvrir les marchés et de briser les Etats trop indépendants, qu’il s’agisse de détruire tout pays pouvant représenter une alternative au système, les guerres sont toujours économiques en définitive. Jamais humanitaires. Pourtant, à chaque fois, c’est le contraire qu’on raconte à l’opinion.
La première guerre contre l’Irak a été présentée à l’époque comme une guerre pour faire respecter le droit international. Alors que les véritables objectifs, exprimés dans divers documents – même pas internes – du régime US étaient :

1. Abattre un régime qui appelait les pays arabes à s’unir pour résister à Israël et aux Etats-Unis.
2. Garder le contrôle sur l’ensemble du pétrole du Moyen-Orient.
3. Installer des bases militaires dans une Arabie saoudite déjà réticente. Il est très instructif, et cocasse, de relire aujourd’hui les nobles déclarations faites à l’époque par la presse européenne européenne sur les nobles motivations de la première guerre du Golfe.

De tout cela, zéro bilan.
Les diverses guerres contre la Yougoslavie ont été présentées comme des guerres humanitaires. Alors que, selon leurs propres documents, que chacun pouvait consulter, les puissances occidentales avaient décidé d’abattre une économie trop indépendante face aux multinationales, avec d’importants droits sociaux pour les travailleurs. Le vrai but était de contrôler les routes stratégiques des Balkans (le Danube et les pipe-lines en projet), d’installer des bases militaires (donc de soumettre la forte armée yougoslave) et de coloniser économiquement ce pays. Actuellement, de nombreuses informations sur place confirment une colonisation éhontée par les multinationales dont US Steel, le pillage des richesses du pays, la misère croissante qui s’ensuit pour la population. Mais tout cela reste soigneusement caché à l’opinion internationale. Tout comme les souffrances des populations dans les divers autres pays recolonisés.
L’invasion de l’Afghanistan a été présentée comme une lutte anti-terroriste, puis comme une lutte d’émancipation démocratique et sociale. Alors que, là aussi, des documents US parfaitement consultables révélaient de quoi il s’agissait. 1. Construire un pipe-line stratégique permettant de contrôler l’approvisionnement de tout le sud de l’Asie, continent décisif pour la guerre économique du 21ème siècle. 2. Etablir des bases militaires US au centre de l’Asie. 3. Affaiblir tous les « rivaux » possibles sur ce continent – la Russie, l’Iran et surtout la Chine – et les empêcher de s’allier.
On pourrait analyser pareillement comment on nous cache soigneusement les véritables enjeux économiques et stratégiques des guerres en cours ou à venir : Colombie, Congo, Cuba, Corée… Bref, le tabou fondamental des médias, c’est l’interdiction de montrer que chaque guerre sert toujours des multinationales bien précises. Que la guerre est la conséquence d’un système économique qui impose littéralement aux multinationales de dominer le monde et de le piller pour empêcher ses rivaux de le faire.

Règle N°2. Diaboliser.
Chaque grande guerre commence par un grand médiamensonge qui sert à faire basculer l’opinion pour qu’elle se range derrière ses gouvernants.
– En 1965, les Etats-Unis déclenchent la guerre du Vietnam en inventant de toutes pièces une attaque vietnamienne contre deux de leurs navires (incident « de la baie du Tonkin »).
– Contre Grenade, en 83, ils inventent une menace terroriste (déjà !) qui viserait les USA.
– La première agression contre l’Irak, en 1991, est « justifiée » par un prétendu vol de couveuses dans une maternité de Koweït City. Médiamensonge fabriqué de toutes pièces par la firme US de relations publiques Hill & Knowlton.
– De même, l’intervention de l’Otan en Bosnie (95) sera « justifiée » par des récits truqués de « camps d’extermination » et des bombardements de civils à Sarajevo, attribués aux Serbes. Les enquêtes ultérieures (tenues secrètes) montreront pourtant que les auteurs étaient en fait les propres alliés de l’Otan.
– Début 99, l’attaque contre la Yougoslavie sera « justifiée » par une autre mise en scène : un prétendu « massacre de civils » à Racak (Kosovo). En réalité, un combat entre deux armées, provoqué par les séparatistes de l’UCK. Ceux que les responsables US qualifiaient de « terroristes » au début 98 et de « combattants de la liberté » quelques mois plus tard.
– La guerre contre l’Afghanistan ? Plus fort encore, avec les attentats du 11 septembre. Sur lesquels toute enquête sérieuse et indépendante sera étouffée, pendant que les faucons de l’administration Bush se précipiteront pour faire passer des plans d’agression, préparés depuis longtemps, contre l’Afghanistan, l’Irak et quelques autres.
Chaque grande guerre commence par un médiamensonge de ce type : des images atroces prouvant que l’adversaire est un monstre et que nous devons intervenir pour une « juste cause ».
Pour qu’un tel médiamensonge fonctionne bien, plusieurs conditions sont nécessaires : 1. Des images épouvantables. Truquées si nécessaire. 2. Les marteler plusieurs jours, puis prolonger par des rappels fréquents. 3. Monopoliser les médias, exclure la version de l’autre camp. 4. Ecarter les critiques, en tout cas jusqu’au moment où il sera trop tard. 5. Qualifier de « complices », voire de « révisionnistes » ceux qui mettent en doute ces médiamensonges.

Règle N° 3. Pas d’Histoire !
Dans tous les grands conflits de ces dernières années, les médias occidentaux ont caché à l’opinion les données historiques et géographiques essentielles pour comprendre la situation des régions stratégiques concernées.
En 1990, on nous présente l’occupation du Koweït par l’Irak (qu’il ne s’agit pas ici de justifier ou d’analyser) comme une « invasion étrangère ». On « oublie » de dire que le Koweït avait toujours été une province de l’Irak, qu’il en a été séparé en 1916 seulement par les colonialistes britanniques dans le but explicite d’affaiblir l’Irak et de garder le contrôle de la région, qu’aucun pays arabe n’a jamais reconnu cette « indépendance », et enfin que le Koweït est juste une marionnette permettant aux Etats-Unis de confisquer les revenus du pétrole.
En 1991, en Yougoslavie, on nous présente comme de gentils démocrates « victimes » deux dirigeants extrémistes, racistes et provocateurs, que l’Allemagne a armés avant la guerre : le Croate Franjo Tudjman et le Bosniaque Alia Izetbegovic. En cachant qu’ils renouent avec le plus sinistre passé de la Yougoslavie : le génocide anti-serbe, anti-juif et anti-rom de 41-45. On présente aussi les populations serbes de Bosnie comme des envahisseurs alors qu’elles y vivaient depuis des siècles.
En 1993, on nous présente l’intervention occidentale en Somalie comme « humanitaire » en cachant soigneusement que des sociétés US ont acheté le sous-sol pétrolifère de ce pays. Et que Washington entend contrôler cette région stratégique de la « Corne de l’Afrique » ainsi que les routes de l’Océan Indien.
En 1994, on nous présente le génocide rwandais en faisant silence sur l’histoire de la colonisation belge et française. Laquelle avait délibérément organisé le racisme entre Hutus et Tutsis pour mieux les diviser.
En 1999, on nous présente le Kosovo comme une terre envahie par les Serbes. On nous parle de « 90% d’Albanais, 10% de Serbes ». Passant sous silence la forte diminution du nombre des Serbes lors du génocide commis dans cette province durant la Seconde Guerre mondiale, puis durant l’administration albanaise de la province (années 80). On escamote aussi l’existence au Kosovo de nombreuses minorités (Roms, Juifs, Turcs, Musulmans, Gorans, etc…). Minorités dont « nos amis » de l’UCK avaient programmé le nettoyage ethnique, qu’ils réalisent aujourd’hui sous les yeux et avec la bénédiction de l’Otan.
En 2001, on crie haro sur les talibans, régime certes peu défendable. Mais qui les a amenés au pouvoir ? Qui les a protégés des critiques des organisations des droits de l’homme afin de pouvoir construire avec eux un juteux pipeline transcontinental ? Et surtout, au départ, qui a utilisé le terrorisme de Ben Laden pour renverser le seul gouvernement progressiste qui avait émancipé la paysannerie et les femmes ? Qui a ainsi rétabli la pire terreur fanatique en Afghanistan ? Qui, sinon les Etats-Unis ? De tout ceci, le public ne sera guère informé. Ou trop tard.
La règle est simple. Occulter le passé permet d’empêcher le public de comprendre l’histoire des problèmes locaux. Et permet de diaboliser à sa guise un des protagonistes. Comme par hasard, toujours celui qui résiste aux visées néocoloniales des grandes puissances.

Règle N° 4. Organiser l’amnésie.
Lorsqu’une grande puissance occidentale prépare ou déclenche une guerre, ne serait-ce pas le moment de rappeler les grands médiamensonges des guerres précédentes ? D’apprendre à déchiffrer les informations transmises par des états-majors ô combien intéressés ? Cela s’est-il produit à l’occasion des diverses guerres des années 90 ? Jamais. A chaque fois, la nouvelle guerre devient la « guerre juste », plus blanche encore que les précédentes, et ce n’est pas le moment de semer le doute.
Les débats seront pour plus tard. Ou jamais ? Un cas flagrant : récemment, un super-menteur a été pris la main dans le sac, en flagrant délit de médiamensonge. Alastair Campbell, chef de la « communication » de Tony Blair, a dû démissionner quand la BBC a révélé qu’il avait truqué les informations sur les prétendues armes de destruction massive. Ceci a-t-il provoqué un débat sur les précédents exploits du dit Campbell ? N’aurait-il pas été intéressant d’expliquer que toute notre information sur le Kosovo avait été concoctée par ce même Campbell ? Que cela méritait certainement un bilan et une réévaluation de l’information donnée sur la guerre contre la Yougoslavie ? Il n’en a rien été.
Source : michelcollon.info

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Côte d’Ivoire. Forfaiture de l’ONU démontrée.

Ceux qui doutent encore du fait que l’ONU n’est plus qu’un instrument au service de quelques grandes puissances, peuvent aller consulter les documents mis en ligne sur le site de l’ONU. Un conseil, évitez les retranscriptions qui en sont faites par l’AFP et d’autres médias d’état français, ceux-ci ont pris la facheuse habitude de les charcuter.

Le rapport du groupe d’experts de l’ONU dont Survie demandait la publication dans son communiqué de presse du 6 avril sur la Côte d’Ivoire a enfin été rendu public.

Après sept mois de blocage, le comité des sanctions l’a transmis le 20 avril au conseil de sécurité. Ce dernier l’a publié une semaine plus tard, à la veille d’une nouvelle résolution qui reconduit pour un an l’embargo sur les armes et diamants. Pourquoi avoir attendu sept mois pour publier ce rapport ?

Les experts y mettent l’accent sur le réarmement des rebelles, leur refus des inspections des lieux susceptibles d’abriter des armes, leurs équipements militaires récents et le rôle du Burkina dans l’acheminement des armes et des munitions. Les détails rapportés permettent d’affirmer que l’économie de guerre mise en place par les chefs de la rébellion génère des recettes – non reversées au budget des Forces nouvelles – de l’ordre de cent millions de dollars.

Trois com’zones sont particulièrement épinglés : Ouattara Issiaka (alias Wattao) à Séguéla, Losseni Fofana (alias Loss) à Man et Martin Fofié Kouakou à Korhogo. Le groupe d’experts suggère d’élargir les sanctions déjà prises contre Fofié à Wattao et Loss. Bref, le rapport montre que, loin de préparer leurs troupes au désarmement et à la réinsertion préalablement aux élections, comme l’exigeait le quatrième accord de Ouagadougou, les hommes de Guillaume Soro préparaient la reprise du conflit armé qu’ils avaient déclenché en 2002. Ces éléments plaidaient clairement en faveur d’un nouvel ajournement des élections. Depuis 2005 au moins, la France a manoeuvré pour que les élections aient lieu sans désarmement.

On sait que les diplomaties britannique et sud-africaine se sont inquiétées de l’absence de désarmement, sans aller jusqu’à s’opposer publiquement à la position française.

Le blocage du rapport montre l’instrumentalisation de l’ONU dans la crise ivoirienne. Un nouvel indice de cette instrumentalisation circule sous la forme d’une série de photographies. On y voit des casques bleus déportant Gbagbo vers Korhogo, où il est confié au chef de guerre Fofié Kouakou. Celui-là même qui est sanctionné depuis 2006 par l’ONU pour de très graves atteintes aux droits humains !

Ajoutons que le 30 mars, le comité qui chapeaute les experts a allongé la liste des individus sanctionnés. Non content de mettre sous le tapis le rapport, le comité a ignoré ses recommandations et préféré inscrire l’ex-couple présidentiel et trois personnes de leur entourage.

L’ONU n’a pas favorisé la préparation d’élections libres et transparentes.

L’ONU a préparé la prise de pouvoir de Ouattara pour plaire à la France!!!

Dr Michel Lambret

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video de l’arrivé de AFFI N’GUESSAN ET MICHEL GBAGBO A BOUNA

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Célébration de l’après Gbagbo – La louange du diable

Notre confrère Le Patriote est formel : « 30 jours sans Gbagbo et le Fpi, la Côte d’Ivoire vit mieux ». C’est sa Une du mercredi 11 mai 2011, rappelant qu’il y a un mois (11 avril – 11 mai 2011) que Laurent Gbagbo a été renversé du pouvoir. Notre confrère se complait dans un regard jouissif d’une réanimation de façade de la vie économique et sociale de la Côte d’Ivoire pour conclure que 30 jours après la chute de l’ancien Président de la République, ce pays vit mieux. Vraiment ! Mais n’oublions pas que ce quotidien est le même qui, en son temps, avait théoriquement divisé la Côte d’Ivoire en deux, avec un Nord coupé du Sud, qui avait promu dans la conscience nationale l’idée des coups d’Etat, de la rébellion jusqu’à ce que cette rébellion soit une réalité affligeante. Et l’auteur de l’article est formel : « la Côte d’Ivoire vit mieux ». Or, l’actualité ne cesse de démontrer qu’il n’y a plus de place dans les morgues et que les cadavres jonchent encore les rues de certains quartiers d’Abidjan.

De nombreux charniers sont découverts à Yopougon et ailleurs. Les exactions et les exécutions sommaires continuent de jeter l’effroi sur les survivants. C’est tout cela qui est réjouissant pour le confrère qui jubile. C’est vrai, entre celui qui porte le coup et celui qui reçoit le coup, la sensation ne peut être la même. Le premier jouit et le second gémit. Le confrère, comme d’habitude, se trouve dans le camp de ceux qui portent le coup. C’est pourquoi il célèbre les assassinats. Il loue la violence. Il magnifie le sang. Il loue donc le diable. Et l’auteur de cette louange du diable mettra sa main au feu pour prouver qu’il est Ivoirien. Qu’il aime ce pays. Qu’il aime les êtres humains. Y compris ceux tués lâchement. Qu’il est chrétien ou qu’il est musulman. Qu’il croit en un Dieu vivant. Et qu’il a la crainte de ce Dieu. C’est fort de cette logique qu’il se réjouit et affirme que ce pays vit mieux depuis la chute de Gbagbo. Des familles entières disparaissent jour et nuit. Des hommes et des femmes, traqués pour leur opinion, comme jamais cela a été vu sous le régime Gbagbo. Et notre confrère, certainement loin des larmes et de la douleur, qui ne sait pas ce que cela signifie que de devoir changer de couchette tous les jours, estime que « la Côte d’Ivoire vit mieux » après Gbagbo. On se rend donc compte qu’il existe deux Côte d’Ivoire. Celle qui jouit et celle qui gémit. Mais il est malheureux de constater que la France, l’Onu et l’Union européenne sont complices de cette louange du diable. Puisque ce sont elles, à travers la Licorne et l’Onuci, qui organisent ces massacres. De même, les organisations des Droits de l’homme, qui devraient être indignées par de telle promotion de l’horreur et du non-droit se terrent, pour ne pas dire pire. La louange du diable, qui a divisé deux fois la Côte d’Ivoire, la plonge de plus en plus dans la guerre civile et même les génocides. Sous les yeux de la communauté internationale. Dommage !

Suzanne Assalé In  Le Temps

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Comme au Rwanda – Allah Kouakou organise la guerre civile en Côte d’Ivoire

Apparemment, la réconciliation n’est pas pour demain en Côte d’Ivoire. Lorsque vous prenez le risque de regarder Tci, la télévision de la haine, vous êtes frappé par une chose : les germes de la division et même de la guerre civile qu’on continue de servir aux populations. Le capitaine Allah Kouakou Léon, ancien sous-préfet militaire de Zouan-Hounien, porte-parole du Premier ministre de Ouattara, ministre de la Défense, on peut le dire, est un génie de la division, de la guerre civile et du génocide. Et ses rendez-vous, pour des communiqués de son ministère, sont une tribune incendiaire où il dresse les ethnies, les communautés les unes contre les autres. Et là, il va vous ressasser jusqu’à votre agonie, des mots comme « les miliciens à la solde de Gbagbo » ; « des mercenaires libériens à la solde de Gbagbo » ; « sur leur chemin, ils ont tué tel nombre de personnes dont un Baoulé… ce dernier a été tué à cause de son ethnie… » ; « dans telle ville, sur indication de X d’ethnie Bété ou de l’Ouest, ils ont assassiné tel nombre d’allogènes Baoulé et Sénoufo, et de Burkinabé » ; « dans telle localité, des mercenaires pro-Gbagbo… » ; «  les caciques du régime Gbagbo… » ; « la page Gbagbo est définitivement tournée… » ; etc. Et la litanie continue, sur une télévision supposée avoir une vocation de réconcilier les Ivoiriens. Chose que, selon les responsables du Rhdp, la Rti n’aurait pas faite et à cause de quoi ils lui avaient reproché d’avoir aggravé la fracture sociale. Le porte-parole de Soro est en train de ruiner l’espoir d’une réconciliation prochaine en Côte d’Ivoire, alors même que le Président Alassane Ouattara venait de créer la Commission Vérité et Réconciliation. La méthode du capitaine Allah Kouakou est bien dangereuse. En disant que telle personne, ressortissante de tel groupe ethnique, a assassiné ou a joué les indicateurs pour l’assassinat de telle personne ou groupe de personnes membres de telle autre ethnie, il exhorte vivement l’ethnie qu’il déclare attaquée à se venger contre l’ethnie qui aurait agressé ou au compte de laquelle l’on aurait tué. Et le cycle de la violence et des vengeances repart de plus belle. Et les dégâts de cette haine distillée tous les jours sur cette télévision, Tci, sont énormes. Plus de mille morts à Duékoué, la seule journée du 29 mars 2011, au début de l’offensive d’Alassane Ouattara contre le régime Gbagbo. Tueries aveugles que les Ong ont mises au compte des hommes de l’actuel chef de l’Etat ivoirien. A Yopougon, c’est un autre massacre d’innocentes populations qu’il y a eu avec les rebelles du même Ouattara. Les ressortissants de l’Ouest, jugés proches de Gbagbo, sont triés et exécutés par les forces républicaines. Mais le capitaine Allah Kouakou, se garde d’en parler. Au contraire, pour chercher à innocenter les rebelles de Ouattara, à partir de la base navale à Yopougon, il a récemment appelé les organisations onusiennes à enquêter sur des exactions et autres charniers dans cette commune. Or, l’on sait que lorsque des rapports accablants commencent à peser sur Alassane, l’Onu qui a placé ce dernier au pouvoir par un coup d’Etat, vole à son secours par une enquête bidon visant à équilibrer les sources des massacres. Ce pour dire clairement que ce sont pas que les actes des pro Ouattara, mais également des pro-Gbagbo. Et comme c’est Gbagbo qui est actuellement devant la justice et non Ouattara, cela aiderait à l’enfoncer. Conscient que les Ivoiriens n’ont pas une autre télévision pour équilibrer l’information, donner un démenti ou présenter au monde les massacres de ses hommes, le capitaine Allah Kouakou ment, fait de la manipulation pendant que des familles entières sont massacrées, des ethnies détruites. Se croyant invincible parce que Ouattara a, pour l’instant, le soutien de la France qui a fait pour lui le coup d’Etat du 11 avril 2011, Allah Kouakou pousse les Ivoiriens à s’entretuer. Ce travail de formation de génocide et d’incitation à la guerre civile qu’il a commencé avec les Kobenan Kouassi Adjoumani, Anne Ouloto, Kakou Guikahué et autres, il l’amplifie malgré les tueries obtenues et la gravité de la fracture sociale. Si des personnalités comme le Président Laurent Gbagbo et ses collaborateurs, qui pour la paix, n’avaient jamais inquiété Alassane Ouattara, le putschiste et père de la rébellion sanglante de 2002 et ses hommes, sont devant la justice, qu’en sera-t-il pour le capitaine Allah Kouakou, responsable de tant de morts ? Les responsables du génocide rwandais continuent d’être jugés, malgré le temps écoulé. Le capitaine Allah Kouakou doit savoir que le jugement dernier se fait ici sur terre, avant d’être entériné au Ciel.

Fousseni Koné IN Le Temps

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Absence d’Henri Konan Bédié à la prestation de serment d’Ado- Voici les vraies raisons

Le président du Pdci et ancien chef de l’Etat de Côte d’Ivoire Henri Konan Bédié, a brillé par son absence à la cérémonie officielle de prestation de serment du nouveau Président de la République Alassane Ouattara, le 6 mai 2011. Pour la presse pro-Ouattara, il s’agit d’un contretemps, puisque Henri Konan Bédié célébrait ce jour-là ses 77 ans. En réalité, cette sortie de la presse pro Ouattara n’est qu’un prétexte pour cacher la vérité aux Ivoiriens. Car en réalité, depuis la disparition d’Ib, le torchon brûle entre Henri Konan Bédié et Ado. Le premier reprochant au second sa propension à vite ôter la vie à des personnalités, et le second acceptant difficilement ces reproches, les qualifiant d’ailleurs d’une défiance à son autorité. Aussi, depuis lors, plus rien ne va entre les deux grandes têtes de pont du Rhdp. Conséquence : Henri Konan Bédié s’est retiré dans sa ville natale, Daoukro. C’est de là-bas que N’Zuéba aurait décidé de boycotter la cérémonie de prestation de serment d’Ado. Vu cette absence très remarquée et critiquée au sein du Rhdp, Ouattara a commis un groupe d’émissaires auprès de N’Zuéba pour lui demander d’être présent le 21 mai prochain à Yamoussoukro, quitte à laver le linge sale en famille plus tard. Toutefois, il convient de noter que l’exécution d’Ib a ouvert des plaies au sein du Rhdp qui ne se cicatriseront pas de sitôt malgré la réconciliation nationale annoncée à grande pompe. De plus en plus, l’on évoque le problème du Cema des forces armées de la rébellion, Soumaïla Bakayoko. Ce dernier serait lui aussi en froid avec ses amis d’hier. Des sources l’annoncent même en résidence surveillée. Une thèse beaucoup plus plausible sur son absence aussi à la prestation de serment du 6 mai dernier. Soumaïla Bakayoko est effacé des décisions militaires depuis l’offensive de la rébellion qui a emporté le régime de Laurent Gbagbo.

SOURCE : LE TEMPS

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Laurent Gbagbo plus démocrate qu’Alassane Ouattara : Analyses

Laurent Gbagbo plus démocrate qu’Alassane Ouattara. Parmi les actes qui le prouvent, et que nous pouvons citer, il y’a le principe du régime Gbagbo de ne nommer aux postes clés de la république que des hommes compétents même s’ils sont militants avérés de l’opposition. Les exemples qui soutiennent cette affirmation sont légions: Niamien Konan, militant PDCI a tenu longtemps les douanes ivoiriennes, Charles Diby Koffi s’est retrouvé à la direction du trésor publique avant de piloter le ministère des finances. Il leur a été permis de travailler aux côtés de Laurent Gbagbo, de s’enrichir puis ensuite d’aller rejoindre en période électorale leurs partis politiques d’origine sans être inquiétés; Maintenant avec Alassane Ouattara, les nominations sont exclusivement partisanes.
Le second acte démocratique qui place Gbagbo premier devant Alassane Ouattara, est le traitement de faveur réservé aux leaders et aux partis de l’opposition : Loi de Financements des partis, prise en charge par l’Etat des leaders de l’opposition ayant dirigé des institutions de la république (salaire, voiture, logement ), Sécurité des leaders de l’opposition garantie par une garde rapprochée attribuée par l’Etat; Au tour d’Alassane Ouattara, les leaders de l’opposition sont jetés en prison, leurs militants traqués, persécutés et au pire des cas tués en ces périodes d’incertitudes et d’anarchies.
Le troisième point fort de Laurent Gbagbo en tant que meilleur démocrate est le fait qu’il ait garantit la liberté  et la pluralité de la presse et qu’il ait institué la dépénalisation des délits de presse. Sous la gouvernance de Gbagbo aucun journaliste ivoirien n’a été molesté, frappé ou jeté en prison; Avec sa prise du pouvoir par la force, Alassane Ouattara a mis sous veille et fait disparaitre toute la presse d’opposition. Aujourd’hui, dans la presse en Côte d’Ivoire l’opposition n’existe plus à cause des risques sur la vie.

Source : telediaspora

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